La Dernière allumette, de Marie Vareille
éd. Charleston 

Le monde de ce roman reste présent dans notre esprit durant un moment !

Le thème des violences conjugales est abordé ici à travers la voix d'une petite fille. L’originalité est là.

Abigaëlle, surdouée, fait partie d’une famille dysfonctionnelle. Elle est souvent enfermée dans un cagibi  avec une boîte d’allumettes par son frère Gabriel. 

Arrivée à l’âge adulte, Abigaëlle s’est retirée dans un couvent en faisant vœu de silence mais elle nous confie ses souvenirs de petite fille. Nous observons  également l’évolution de son frère Gabriel qui vient la voir chaque semaine. C’est un dessinateur de grand talent. Il porte un tatouage toujours visible : trois sur quatre.

Que deviennent ces enfants qui ont vécu dans la violence quotidienne de leurs parents et qui ont une vision erronée de la vie de couple ? Aux yeux des enfants, qui est responsable ? Celui qui est l’auteur d'actes violents ou celui qui se laisse faire et qui ne s’enfuit pas ?

Le sujet est grave et oppressant mais Marie Vareille arrive à nous faire reprendre notre souffle, et sourire durant la lecture grâce à la vivacité, l’humour et les rêves d’Abigaëlle. De plus, la Lumière symbolisée par l’allumette est toujours présente.

Au  fil de la lecture, les rebondissements sont tels, qu’il n’est pas possible de lâcher cette lecture.

Un roman sur un sujet grave traité avec originalité.

Parution : mars 2024
330 pages
24,50 euros