La Fileuse de verre, de Tracy Chevalier
éd. La Table ronde

L’autrice de La Jeune fille à la perle revient vers ses lecteurs pour les faire voyager avec ce dernier roman qui se passe sur l’île de Murano en face de Venise.

La construction du livre est originale. 
Dans ce roman, Tracy Chevalier joue avec la carte du temps en prenant quelques libertés risquées mais absolument pas dérangeantes. Cette liberté lui permet de mettre en place un éventail de scènes portant sur plusieurs siècles de l’histoire de Venise et de Murano alors que durant la lecture nous conservons les mêmes personnages… 

L’héroïne, Orsala, est membre de la grande famille Rosso artisans verriers. 
Les verriers vivent sur l’île de Murano et leur moyens d’existence dépendent de la ville de Venise, centre névralgique du commerce. Mais Venise est également dépendante de la politique internationale.
Orsala veut aider sa famille dont la situation financière se détériore. Mais les verriers sont toujours des hommes… L’atelier est tenu par son père puis par son frère. Le maestro est aidé dans son atelier par des servente qui deviendront peut-être un jour à leur tour des maestros. 
Orsala, jeune femme volontaire, va être formée en cachette à la fabrication des perles de verres, ce que feront ensuite de nombreuses femmes durant plus de 100 ans.

Nous traversons, grâce à ce roman, l’histoire des verriers de Murano et de Venise. La concurrence est rude.

Il est difficilement concevable aujourd’hui d’imaginer que les habitants de Murano ne se rendaient presque jamais à Venise, en raison de traversées trop chères et trop dangereuses.

Nous devenons dans ce roman des vénitiennes déambulant dans les ruelles de la ville. C’est un vrai plaisir pour celles qui connaissent Venise et une invitation à s’y rendre pour les autres !

Très joli roman avec une belle invitation au voyage !

Parution : mai 2024
448 pages
24,80 euros