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L’île des chasseurs d’oiseaux de Peter May

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L’île des chasseurs d’oiseaux de Peter May
Éd. Babel​

Un excellent roman qui trouve sa place aussi bien dans le genre policier qu'en littérature générale.

Dès le début du récit, le crime s’impose, révélant des liens profonds entre les personnages, tant dans leur enfance que dans le présent. La toile de fond, fascinante, se déroule sur une île des Hébrides, un archipel situé au large du nord de l’Écosse. Au centre de cette histoire, un éperon rocheux, « An Sgeir », aux falaises abruptes, balayées par les vents et martelées par les vagues, devient le refuge des fous de Bassan. Leurs petits, appelés gugas, sont au cœur d’une tuerie annuelle traditionnelle, jadis destinée à nourrir les autochtones. Bien que ces oiseaux restent un mets de choix, leur chasse constitue également un rite initiatique pour les jeunes garçons. Beaucoup d'événements intenses se dérouleront sur ce territoire sauvage, brutal et magnifique, en lien avec le meurtre.

L’histoire complexe est à découvrir avec ses allers-retours entre un passé souvent douloureux et un présent qui en est le stigmate. Ses acteurs principaux sont bien campés, notamment Fin, la figure centrale, qui a fui l’île pour y revenir en tant que policier afin de tenter de résoudre un crime très proche d’un cas non élucidé. Il sera renvoyé à son enfance et à tout ce qu’il a enfoui de plus terrible, et, touche après touche, cela trouvera un chemin pour émerger.

Les évocations récurrentes, telles que le machair, la tourbe, et la lumière qui jaillit pour illuminer un paysage de montagnes et d’océan souvent noirs, créent une atmosphère immersive. Le vent glacial qui fouette les visages, la brume et les vagues qui déferlent avec violence font de ce récit un roman d’atmosphère enveloppant et original, en résonance avec une intrigue passionnante.

Paru le : 02/11/2011
Pages :  424
Prix : 10,20 €