Une collection, un Palais, une ville, Bruxelles
Découverte de la collection d’art contemporain
La famille Vanhaerents
Lors de mon dernier passage à Bruxelles outre la rénovation magistrale de la Bourse, j’ai découvert la collection d’art contemporain de la famille Vanhaerents.
Le contexte :
La Belgique est une monarchie constitutionnelle. C’est un territoire soumis aux influences latines et germaniques à la base de revendications qui ont entrainé une refonte profonde de la constitution. C’est un État fédéral depuis 1993 constitué de trois communautés linguistiques, Néerlandaise, Allemande et Française ; et de trois régions, la région Flamande, Bruxelles-Capitale et la Région Wallone, chacune ayant une autonomie semblable aux Landers Allemands.
La région de Bruxelles-Capitale est la seule institutionnellement bilingue, enclavée dans la Région Flamande mais distincte de celle-ci. La ville de Bruxelles a proprement parlé est une des 19 communes de la région Bruxelles-Capitale.
L’OTAN transfère son siège à Bruxelles en 1966 après que la France ait décidé de s’en extraire. Avec le siège des commissions du Parlement Européen la capitale Belge est devenue l’épicentre politique de l’Union Européenne attirant une population d’expatriés cosmopolites. On estime à 30% sa population étrangère.
Ce contexte historique, politique et économique bénéficie à l’embellissement de la ville comme le montre la rénovation du Palais de la Bourse juste rouvert au public. Construit en 1869 par l’architecte Léon-Pierre Suys, ce bâtiment emblématique a totalement réinventé sa fonction. Déambuler et admirer les mosaïques au sol signées Valerie Vanhaerts ; tout savoir sur la bière après la visite du Musée qui lui est consacré ; profiter de la vue depuis la terrasse du bar sur le toit ; travailler dans l’espace de coworking ; découvrir un pan d’histoire de la ville à travers celle du bâtiment retracée au sous-sol, tout cela est possible.
La collection Vanhaerents
Dans le même quartier se trouve la collection d’art contemporain Walter Vanhaerents, parmi les 200 plus influentes au monde, nommées par Art news.
Constituée dès 1970 avec des œuvres emblématiques de la pop culture, la passion de Walter Vabhaerents perdure et il la partage avec ses enfants. Il achète avec ses yeux et son cœur et intègre des artistes internationaux émergeants utilisant divers medium, peinture, vidéo, installation... 75 des œuvres majeures de la collection sont rassemblées sous le titre « Au bout de mes rêves » au Tripostal à Lille jusqu’au 14 janvier 2024.
En 2007, il confie aux architectes Robbrecht et Daem la mission de transformer un ancien entrepôt de sanitaire de 3 500 m2 en un écrin pour sa collection. Depuis 2020 les œuvres sont montrées au public une fois par mois in situ au milieu des caisses de stockage.
La prochaine visite est programmée le 16 décembre au 29 rue Anneessens.
L’exposition actuelle fait dialoguer les œuvres de jeunes artistes avec des artistes plus confirmés sur les thèmes suivants :
- L’identité, le consumérisme, l’urbanisme et la politique
- La suprématie d’artistes blancs dans le monde de l’art contemporain
Pour aller plus loin :
- La Bourse
- Entretien avec Walter Vanhaerents
- Le tripostal à Lilles
- Pour visiter la présentation actuelle de la collection à Bruxelles : suivre ce lien